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Ce que nous cachent les rapports de la DPM

CE QUE LES RAPPORTS DE LA DPM NE NOUS DISENT PAS

Chaque année la DPM publie un rapport sur la pêche maritime à quelques exceptions près. Ces rapports retracent l’ensemble des débarquement annuels observés dans le domaine de la pêche maritime. Ainsi depuis plusieurs années la Direction de la Pêche Maritime nous fournit un rapport sur les quantités débarquées dans la pêche artisanale et pêche industrielle. Dans ces rapports on peut lire les quantités mensuelles, les quantités par Régions, les produits exportés et les produits transformés.

Mais il y a à préciser que dans ces rapports on ne peut pas voir les quantités consommées au niveau local issues de la pêche artisanale et celles issues de la pêche industrielle.

Tableaux des Résultats Généraux des pêches Maritimes en 2018.

Par exemple, dans le dernier rapport publié qui date de 2018 on peut y constater que la consommation locale issue de la pêche artisanale et celle issue de la pêche industrielle n’y figurent pas. 

Dans ces rapports également il n’est pas précisé que depuis quelques années maintenant une bonne partie des poissons consommés au niveau local sont issus de l’étranger et une bonne partie provient de l’aquaculture.

En sus ces rapports n'éclaircissent pas le fait que  la plupart des produits soit plus de 70% des poissons sauvages de hautes valeurs commerciales (thiof,Carpe rouge, demoiselle, Barracuda etc;) sont issus de la sous région  ( Guinée conakry, Guinée Bissau, Gambie, Mauritanie, Libéria etc.)

Nous acteurs depuis plus de 15 ans, d’après notre expérience et notre contacte permanent et quotidien avec les acteurs du secteur, on peut naturellement dire que les chiffres annoncés dans ces rapports sont sujets à des questionnements car chaque année le Sénégal perd de plus en plus le contrôle sur sa consommation de produits halieutiques alors que les rapports montrent une augmentation des débarquements. Par contre la production locale diminue et l’importation de produits halieutiques augmente de jour en jour.

En plus du fait d’être de plus en plus dépendant de l’étranger en consommation de poisson, il y a un élément troublant sur les qualités de poisson que nous consommons. En effet, les produits importés par les sénégalais sont à plus de 50% issus des produits aquacoles.

Ainsi nous devons nous poser certaines questions :

Où et comment sont élevés les poissons que nous consommons ?

Pourquoi ces produits aquacoles sont-ils vendus moins cher que les produits sauvages ?

Y’a-t-il un contrôle scientifique rigoureux sur l’anabolisme ou le métabolisme de ces produits à leur entrée dans notre territoire ?

Par ailleurs nous avons plus de 700 KM de côte, des fleuves et des lacs à notre disposition une agence nationale de l’aquaculture ce qui constitue un immense potentiel pour l’aquaculture. Pourquoi nous n’arrivons toujours pas à mettre en place des joint-ventures afin d’aboutir à un transfert de technologie pour nous lancer pleinement dans l’aquaculture. En effet le dynamisme de la branche aquacole viendra en appoint à une branche maritime agonisante.

Le contexte mondial nous oblige à développer notre politique aquacole si nous voulons maintenir un secteur dynamique et en phase avec les changements actuels. Selon la FAO d’ici 2030 plus de 62% de la consommation humaine mondiale en produit halieutique sera issue de la production aquacole.

Au terme de cette contribution j’espère que les autorités habilitées prêteront une oreille attentive à ces précédentes questions.

Il faut préciser également que les acteurs sont toujours en attente des rapports de 2019 et de 2020 car suite aux renouvellement des accords de pêche en 2019 nous n'avons pas vu de nouvel rapport et nous sommes impatients de voir comment ont évolué les débarquements?

 

 

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Adama Diagne

Community Manager chez aywajieune SAS